La méditation de pleine conscience s’applique aussi au running. Que l’on pratique en se concentrant sur l’instant présent, ses sensations, ses besoins, la méditation peut booster les entraînements. On vous donne trois techniques pour commencer à méditer pendant la course à pied.
Méditer, ce n’est pas s’asseoir en tailleur et regarder dans le vide pendant des heures. Méditer en courant, ce n’est pas non plus réciter des mantras en faisant un footing. “La méditation consiste à focaliser son attention sur une seule et même chose, à dompter son esprit pour être pleinement conscient de ce que l’on vit ici et maintenant », explique l’ultratrailer Stéphane Brogniart.
Le coach mental Jonathan Bel Legroux estime quant à lui que “méditer, c’est s’arrêter et prendre un temps pour soi, au présent.” Désignée sous le vocable anglais « mindfulness » (« pleine conscience »), cette forme de méditation peut être pratiquée partout, à n’importe quel moment : au travail, en cuisinant, en mangeant, en pédalant… et aussi en courant.
Parvenir à être uniquement là, maintenant, tout de suite
“La méditation de pleine conscience appliquée à la course à pied consiste à focaliser son attention sur l’activité que l’on est en train de pratiquer”, explique Karyne N’Guyen, professeure de yoga et sportive d’endurance. “On observe sa propre façon de courir, on ressent la manière dont on respire, on se concentre sur les odeurs ou les bruits… sans jamais porter de jugement, mais simplement en accueillant le ressenti.” Ce centrage sur l’instant présent – et exclusivement lui – permet de purger l’esprit des milliers de pensées récurrentes qui le polluent chaque jour. “Notre pensée guide notre attention et va en permanence dans le passé et le futur”, ajoute Jonathan Bel Legroux.”De ce fait, on profite moins de ce que l’on vit au présent et la séance de sport a moins d’effets bénéfiques.
“Méditer en courant, c’est parvenir à être uniquement là, maintenant, tout de suite. Sans aucune autre pensée que celle du ressenti immédiat.” À la clé : la réduction du stress et de l’anxiété, l’augmentation de la capacité de concentration, la réduction des pensées parasites et l’amélioration de la performance.
“On décuple aussi le bien-être éprouvé en courant, car la méditation libère le système hormonal et permet une synergie entre le corps et le mental”, affirme Karyne N’Guyen. Stéphane Brogniart, qui peut courir des heures en méditant, estime que “c’est une méthode assez simple de retour sur soi, un privilège que l’on s’accorde pour en retirer une énergie positive, une meilleure connaissance de soi-même et une confiance en soi accrue.”
Voici les 3 techniques :
Technique n°1 : travailler la vision périphérique

Adopter une vision périphérique, c’est regarder sans être vraiment attentif à ce que l’on voit. Or, ce type de pensée réduit l’activité mentale, autrement dit elle diminue le nombre de pensées. En courant, je choisis donc de fixer un point à hauteur de mes yeux (ou légèrement plus bas). Je m’attache à percevoir ce qui se trouve autour de ce point fixe : je vois le bout de mes pieds qui bougent, les nuages dans le ciel, un arbre sur la droite… Naturellement, le rythme des pensées ralentit, la perception des sensations corporelles diminue, une impression de flottement agréable s’installe. Une technique particulièrement intéressante pour apaiser le stress ou surmonter une douleur ou un coup de fatigue.
Technique n°2 : se préparer à courir

En chaussant mes baskets, je focalise mon attention sur ma respiration : je prends conscience de l’air qui entre dans mes narines, je ressens le parcours de l’air dans mes bronches jusqu’à mes poumons, je sens mes côtes qui se soulèvent… Pendant 2 à 3 minutes, je me concentre exclusivement sur ma respiration. Ce centrage constitue un sas entre la journée de travail et la session de sport. C’est une excellente manière de réaliser une césure qui permet de mieux profiter des bénéfices d’un footing.
Technique n°3 : se lancer des mini-défis

Pendant ma sortie, je me lance des minidéfis méditatifs : sur telle ligne droite, je ne pense qu’à ce que je suis en train de faire (bouger mes jambes, poser mes pieds au sol, respirer…) ; sur telle montée, je me concentre sur ma respiration ; sur telle descente, je suis totalement centrée sur mes pieds qui se posent entre les cailloux, qui sautent au-dessus d’un ruisseau… Une technique qui permet de s’approprier la méditation de manière ludique et d’augmenter la capacité de concentration, de pleine conscience et de lâcher-prise.
Source : https://www.topsante.com/forme-bien-etre/meditation/meditation-et-running-646883
