Les personnes qui pratiquent un jeûne intermittent pendant 25 jours ont un microbiote intestinal différent de ceux qui s’alimentent normalement, selon une étude récente.

Pourquoi c’est important ?

Les aliments que nous mangeons influencent la composition de notre microbiote et donc notre santé. Mais le rythme de nos repas, leur espacement, a aussi un impact sur le cycle de vie des bactéries de l’intestin.

Le jeûne intermittent consiste à ne manger que pendant une période de la journée ou de la semaine. Pour l’auteur du Fasting, “il présente des avantages santé surprenant prouvés scientifiquement”. Il permet ainsi de lutter contre le surpoids, l’obésité et le syndrome métabolique, mais aussi les troubles cardiovasculaires et l’inflammation. Mais comment réagit la flore intestinale à cet espacement des repas ? Et les modifications du microbiote pourraient-elles être à l’origine de ces bénéfices ?

Ce que montre l’étude

Une étude chinoise parue récemment dans la revue Nutrition a porté sur 30 hommes en bonne santé, de moins de 30 ans, répartis en deux groupes. 15 d’entre eux ont suivi un jeûne intermittent : chaque jour, ils ne pouvaient pas manger pendant 16h d’affilée. Les autres participants ont servi de témoins. Des échantillons fécaux ont été recueillis au bout de 25 jours de jeûne intermittent afin d’étudier les bactéries intestinales présentes.

Les chercheurs ont trouvé un lien entre le jeûne intermittent et l’abondance et la composition du microbiote intestinal. Par exemple, le jeûne intermittent a eu les effets suivants :

  • Un enrichissement en bactéries Prevotella_9. Cette souche est plutôt bénéfique car, grâce à la fermentation des fibres, elle conduit à la formation d’acides gras à chaîne courte, comme le butyrate, qui réduit l’inflammation.
  • Une proportion plus importante de Bacteroides : chez les témoins, les Firmicutes étaient plus abondants. Ce rapport entre familles de bactéries donne un profil plus sain au microbiote des personnes qui ont jeûné. En effet, les Firmicutes sont plus abondants quand l’obésité se développe. De plus, dans cette étude, les apports en graisses et en acides gras polyinsaturés étaient associés de manière positive avec les Firmicutes et négative avec les Bacteroidetes.
  • Moins d’actinobactéries, des bactéries qui sont plus présentes chez les personnes obèses.

Le jeûne intermittent augmente la richesse et l’abondance du microbiote. Quand le microbiote intestinal est plus riche, les apports en glucides sont moins élevés, mais aussi l’iode, la vitamine E et le magnésium. Il existe donc des liens entre la composition du microbiote et les apports alimentaires qu’il faut continuer d’éclaircir. La vitamine D était corrélée avec la présence des Firmicutes.

Par ailleurs, le jeûne intermittent favorise la perte de poids, qui est, elle aussi, bénéfique à la santé, car elle réduit l’inflammation et le stress oxydatif. Le surpoids est quant à lui associé à l’inflammation et au stress oxydatif. Le jeûne intermittent pourrait aussi influencer l’horloge biologique du foie et ainsi prévenir la maladie du foie gras.

Le jeûne intermittent suit une règle très simple : rester au minimum 16 heures sans manger. Contrairement à d’autres formes de jeûne, il peut ne pas être limité dans le temps.

Certains choisissent de le pratiquer de temps à autre durant une période définie, mais la plupart du temps, il s’agit d’une pratique quotidienne. Un véritable mode de vie en somme.

En pratique

Il est possible de pratiquer le jeûne intermittent en ne s’alimentant que pendant une période de 8 h par jour. Pendant les 16 h restantes, vous vous abstenez de manger, tout en continuant de boire (des boissons nature, sans sucre ajouté). Par exemple, il suffit de sauter le petit déjeuner et de manger entre 12 h et 20 h.

Source : https://www.lanutrition.fr/les-effets-du-jeune-intermittent-sur-le-microbiote

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