Une mémoire défaillante avec l’âge, une fatalité irréversible ? Pas si sûr… Contrairement aux idées reçues, notre capacité à se souvenir n’est pas seulement corrélée à la jeunesse de nos cellules, mais aussi à une hygiène de vie. L’alimentation et les plantes peuvent ainsi aider à soutenir le capital mnésique. Voici notre dossier sur l’Alzheimer et ses traitements naturels.

Stimuler la mémoire : un art de vivre

Conserver sa mémoire, c’est aussi et avant tout un art de vivre. On a vu l’importance de l’alimentation et l’on connaît celle de l’exercice physique, mais l’on oublie souvent le rôle fondamental du sommeil. C’est grâce à lui que notre cerveau apprend et emmagasine de nouvelles informations et qu’il consolide les apprentissages. Chaque stade de sommeil est important car il traite certaines formes de mémoire (souvenirs, connaissances, habiletés motrices…). Par ailleurs, durant le sommeil, le cerveau tri, organise et structure nos connaissances, nous rendant plus efficace la journée (on se souvient mieux des choses à faire, par exemple).

Une meilleure mémoire est aussi le travail de toute une vie. Pour conserver un cerveau jeune, l’un des ténors mondiaux du cerveau et de la plasticité neuronale, Michael Merzenich, recommande avant tout de surprendre notre cerveau et de limiter les gadgets, type GPS, qui le remplacent dans les tâches simples comme se souvenir des numéros de téléphone. Il faudrait aussi sortir de notre zone de confort et apprendre sans cesse : une nouvelle langue, le nom des oiseaux en les observant, retourner à l’université, étudier des sujets complexes ou une matière pour laquelle on s’estime mauvais. La façon même de penser impacte nos neurones. Alors que des chercheurs américains viennent de montrer que la méditation peut ralentir de manière conséquente le déclin de la matière grise (tissu qui contient les neurones), notre façon d’interagir avec les autres joue aussi sur nos facultés d’apprentissage ou de mémorisation.

Ainsi, l’esprit de coopération rendrait plus performant à l’école et les enfants attentifs aux autres, qui les aident dans leurs devoirs notamment, auraient de meilleurs résultats scolaires que ceux qui ne travaillent que pour eux-mêmes. Recevoir s’avère aussi un excellent booster de mémoire. Stefan Eihorn, auteur du livre «L’art d’être bon», rapporte que lorsque l’on reçoit des attentions ou des petits cadeaux, on devient plus performant, et cela améliore « la mémoire, la capacité d’apprentissage, la créativité et la résolution de problèmes ». Les recettes pour garder une bonne mémoire combinent finalement bien des aspects : bien manger, bien dormir, être empathique, se poser, savoir donner et recevoir, et garder une curiosité d’enfant. Autant de moments de plaisirs quotidiens que l’on a envie de garder en mémoire !

Les trois ennemis de la mémoire

  • Le tabac. En vieillissant, la mémoire et la flexibilité cognitive des fumeurs sont inférieures aux non-fumeurs et les risques de démence augmentent. Une récente étude vient de montrer que le tabac entraîne aussi un amincissement du cortex cérébral (mémoire, langage, perception…).
  • L’alcool. Mis à part le vin rouge à doses modérées, l’alcool est un des premiers ennemis du cerveau car il détruit les neurones et bloque le transfert de données entre la mémoire à court terme, et celle à long terme.
  • Certains médicaments. Statines, anticholinergiques (prescrits notamment contre l’incontinence, mais aussi présents dans certains antidépresseurs et somnifères)…

Le Bacopa monnieri a fait ses preuves en Inde

Le voacanga (Voacanga africana), un arbre de l’archipel de Sao Tomé-et-Principe en Afrique, représente aujourd’hui un bel espoir thérapeutique dans certaines maladies neurodégénératives. En collaboration avec les guérisseurs locaux, qui prescrivent les feuilles et l’écorce de cet arbre depuis des siècles, des chercheurs américains viennent de découvrir un composé prometteur. Il protégerait les cellules des altérations provoquées par la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou les suites d’AVC. En évaluant la protection du stress oxydatif, les propriétés anti-inflammatoires ou la capacité à bloquer l’accumulation de peptides bêta-amyloïdes dans les neurones, les chercheurs ont été surpris des bons résultats, même à faible dose.

Aller Plus loin

  • « Troubles psychiques en médecine chinoise » par Philippe Sionneau, Éd. Trédaniel, 2013.
  • «Le nouveau régime méditerranéen» par Michel de Lorgeril, Éd Terre vivante, 2015.
  • « Mémoire et oubli » de Francis Eustache, Éd. Le Pommier, 2014.
  • « « Oublis et trous de mémoire », du Dr Jean-Pierre Danjean, Éd. Odile Jacob, 2014.
  • « Disponible gratuitement sur internet, le guide « Vivre avec la maladie d’Alzheimer ».

La suite de notre dossier la semaine prochaine !

Source : https://www.plantes-et-sante.fr/articles/alzheimer/429-se-souvenir

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