Le « pronostic vital » des deux patients atteints du nouveau coronavirus, à Lille, est engagé, a-t-on appris lundi 13 mai 2013, dans la presse.
En langage normal, cela veut dire que leur état s’est tellement dégradé que les médecins ignorent s’ils survivront. Nous risquons donc d’être informés de leur décès prochainement.
Si le premier patient a d’une certaine façon couru un risque en allant au Qatar, un petit pays du Moyen-Orient, sur les bords du Golfe Persique, où circulait le virus, son compagnon d’infortune, lui, est avant tout une nouvelle victime de la mauvaise organisation de l’hôpital.
En effet, le malheureux n’a pas été consulté : alors qu’il était là pour une toute autre raison, on lui a mis d’office, dans sa chambre, un malade infecté par ce virus ultra-dangereux et mortel dans plus d’un cas sur deux. Sans surprise (il ne pouvait pas faire autrement !) il a respiré l’air hautement contaminé par la toux de son voisin, et s’est rapidement retrouvé infecté lui aussi.
« Ce qui est sûr, c’est que le patient a été contaminé par une quantité de virus extrêmement importante pour parvenir à franchir la barrière d’espèce », a déclaré Pierre Saliou, épidémiologiste et professeur agrégé de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, dans les colonnes du journal Le Figaro. (1)
Ce qui est sûr aussi, c’est que les méga-hôpitaux dans lesquels on regroupe des milliers de malades venus consulter pour les causes les plus variées sont une folie. Toute personne qui tient à sa santé et à sa vie doit absolument réfléchir à deux fois avant d’y mettre les pieds.
Car ce n’est nullement un hasard, ni la « faute à pas de chance », si nos hôpitaux sont devenus des nids à microbes, où se propagent aujourd’hui les bactéries multirésistantes et les virus mortels.
La folie des hôpitaux modernes
La prochaine fois que vous visitez une ville ancienne, examinez avec attention l’Hôtel-Dieu, ou « l’hospice », l’ancien nom des hôpitaux. C’étaient de toutes petites institutions. Il n’y avait certes pas moins de malades à l’époque qu’aujourd’hui, mais on évitait autant que possible de les regrouper tous au même endroit. Dans les grandes villes, où les hôpitaux étaient nécessairement plus grands, les hôpitaux étaient toujours organisés en pavillons séparés par des jardins, jardins certes agréables et utiles à la promenade, mais qui avaient surtout l’avantage d’établir un cordon sanitaire entre les différentes catégories de patients.
Jamais on n’aurait pensé mettre des femmes enceintes sous le même toit que des tuberculeux. Ni des malades du choléra avec des personnes à la jambe cassée. Mais aujourd’hui, quelle que soit la raison pour laquelle vous venez consulter à l’hôpital, vous devrez passer des heures aux urgences avec les malades venus pour les causes les plus variées, ou alors aux admissions à faire la queue avec des porteurs de virus en tout genre, y compris des plus dangereuses espèces tropicales, et, si ce n’est pas le cas, vous les retrouverez de toutes façons dans l’ascenseur, les toilettes, les couloirs.
Comment une telle aberration a-t-elle été possible ? Elle est le résultat, une fois de plus, de la foi aveugle que la médecine a placée, depuis 1945, dans le progrès technologique, les désinfectants, les antibiotiques, qui allaient prétendument permettre d’éliminer d’un coup de balai toutes les maladies.
« S’ils attrapent un microbe, ce n’est pas grave, on leur donnera des antibiotiques », semble avoir été le raisonnement, conscient ou inconscient, que se sont fait nombre de concepteurs des hôpitaux modernes.
Vous êtes au service de l’hôpital
Tout notre système hospitalier a donc été pensé, non pour le bien et la sécurité des malades, mais pour une organisation plus efficace des différents services, convenant mieux aux médecins, au personnel soignant et surtout aux contraintes pratiques et financières de plus en plus compliquées liées aux « consultations multidisciplinaires » et à leur attirail technologique (bloc opératoire, imagerie médicale, analyses biologiques). C’est de là que vient cette impression si forte que l’on a parfois, en tant que malade, d’être au service de l’hôpital, et non le contraire.
Parce que cela correspond à leur rythme, à leurs horaires, à leurs pauses, c’est vous qui êtes réveillé à 6 h du matin pour prendre votre température, ou qui devez patienter des heures dans des couloirs en attendant que le scanner se libère. Ayant souvent rendu visite à des personnes hospitalisées, je me suis aperçu que leur état de fatigue et d’abattement s’accroissait avec le temps, à tel point qu’il devenait urgent, pour leur santé, de les en faire sortir le plus vite possible pour qu’elles puissent se remettre sur pieds… à la maison.
Ce n’est d’ailleurs ni plus ni moins que pour décourager les candidats au suicide que les fenêtres des hôpitaux ne peuvent aujourd’hui plus s’ouvrir, alors que le bon air pur de l’extérieur est si agréable et nécessaire quand on est enfermé plusieurs jours, semaines ou mois dans une chambre, preuve que la direction des hôpitaux se rend compte, au fond, de la façon dont elle maltraite les malades.
La prochaine fois que vous, ou un proche, êtes hospitalisé, je vous conseille donc chaleureusement de relire, avant de partir, mes conseils pratiques pour survivre à un séjour à l’hôpital.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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