Je vous avais envoyé il y a un mois une lettre intitulée « L’insuline inefficace contre le diabète de type 2 ».

Cela m’avait valu une volée de bois vert (c’est le moins qu’on puisse dire) de plusieurs médecins qui craignaient que ma lettre soit mal interprétée et mette certains patients en danger.

J’ai alors accepté de faire un correctif.

Je n’avais pas fait d’erreur de fond et maintenais (bien sûr) ma position sur l’insuline. Mais je ne voulais pas la moindre ambiguïté sur un point : il devait être absolument clair pour tous mes lecteurs que la prise d’insuline est vitale et indispensable lorsque le corps n’a plus la capacité d’en fabriquer.

C’est le cas pour tous les diabétiques de type 1 mais c’est beaucoup plus rare pour les diabétiques de type 2.

Mes critiques de l’insuline portaient sur tous les cas, de loin l’immense majorité, dans lesquels les diabétiques de type 2 produisent encore de l’insuline.

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de constater que la médecine officielle rejoint cette position de bon sens.

L’insuline « pourrait faire plus de mal que de bien »

Le 1er juillet 2014, l’un des grands quotidiens de la médecine conventionnelle aux Etats-Unis, « Medical News Today », a publié un article intitulé « Le traitement à l’insuline contre le diabète de type 2 “pourrait faire plus de mal que de bien”. »
[1]

Selon le Pr John S. Yudkin, co-auteur d’une nouvelle étude parue dans le JAMA, Journal of the American Medical Association :
« Dans de nombreux cas, le traitement à l’insuline pourrait ne rien faire pour améliorer l’espérance de vie de qualité d’une personne. Si les gens pensent que la thérapie à l’insuline réduit leur qualité de vie de plus de 3 ou 4 %, cela dépasse tout bienfait potentiel du traitement chez pratiquement n’importe qui ayant le diabète de type 2 et de plus d’environ 50 ans. »

Cette façon de parler est peu claire.

« Réduire la qualité de vie de 3 à 4 % » ne veut strictement rien dire en bon français (ni en bon anglais d’ailleurs, la langue dans laquelle le texte est rédigé).

Mais vous comprenez le message : si la thérapie à l’insuline vous embête un tout petit peu, cette gêne ne sera pas compensée par une augmentation de votre espérance de vie qui en vaille la peine.

Et cette étude a été publiée dans le JAMA, la plus officielle des revues scientifiques de la médecine conventionnelle !!

Les auteurs de cette étude estiment qu’un patient qui commence un traitement à 75 ans, ne bénéficiera que de 3 semaines de vie en plus, ce qui leur fait poser la question de savoir si cela vaut la peine d’avaler des pilules ou de se faire des injections quotidiennes pendant 10 ou 15 ans et de supporter tous les effets indésirables du traitement pour si peu.

Ils n’osent pas répondre ouvertement à la question (peur de se faire taper dessus sans doute) mais faisons-le pour eux : non, évidemment, ça n’en vaut ni la peine, ni le coût, ni les ennuis, ni les dangers.

En revanche, ces mêmes auteurs expliquent qu’une personne malade du diabète de type 2 qui commence une thérapie à l’insuline à l’âge de 45 ans et diminue ses taux d’hémoglobine A1c de 1 % pourrait gagner 10 mois de vie, après des décennies de piqûres. Dans ce cas, disent-ils, cela peut valoir la peine de suivre le traitement mais c’est au patient d’en juger.

Le vent tourne !

De toute évidence, le vent tourne.

Vous ne lirez encore nulle part que l’insuline est totalement inefficace et nuisible pour les diabétiques de type 2. Pendant quelques années encore, on vous dira que le traitement est incontournable.

Et il l’est en effet dans certains cas extrêmes. Mais pour la plupart des malades, comme je l’avais écrit il y a quelques semaines, « traiter le diabète de type 2 avec de l’insuline, c’est comme traiter un alcoolique avec du whisky ».

Cette phrase m’a été reprochée. Mais qui sait si elle ne sera pas enseignée en faculté de médecine dans 25 ans ; écrite dans le Vidal, l’encyclopédie des médicaments ; gravée sur la porte des médecins !!

Confidence d’un vieux médecin

Un vieux médecin de mes amis m’a expliqué qu’autrefois, en faculté, on lui avait appris qu’il ne fallait pas donner d’insuline aux diabétiques de type 2.

Dans les dernières années de sa longue carrière, au milieu des années 2000, il se souvient avoir vu des diabétiques de type 2 qui, à sa grande surprise, s’étaient fait prescrire de l’insuline par des « diabétologues ». Il n’en avait jamais vu avant.

Il en avait déduit à l’époque que la médecine avait fait là un nouveau « progrès ». Sans doute, avait-il pensé, on s’était aperçu que ce traitement, déconseillé autrefois, était devenu utile.

Mais il m’a avoué cependant s’être demandé si cette nouvelle préconisation n’émanait pas de l’industrie pharmaceutique, qui a tout intérêt à ce qu’on donne aux gens des traitements au long cours, même quand ils ne font pas de bien.

Et quand je lui ai parlé de cette nouvelle étude du JAMA indiquant que ce remède n’était finalement pas si bénéfique que ça, vous ne serez pas étonné d’apprendre… qu’il ne fut pas été étonné du tout.

Pendant les décennies où il exerça la médecine, il en avait vu d’autres, des médicaments « miracle » qui s’avéraient, en définitive, dangereux pour les malades.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Découvrez en plus ici : https://www.santenatureinnovation.com/insuline-et-diabete-de-type-2-qui-avait-raison/#OPOVXkoOH56g6FQ8.99

Click to rate this post!
[Total: 0 Average: 0]