Vous reconnaissez-vous?
- Si vous vous sentez comme une limace, avec l’envie de traîner au lit tous les matins…
- Si vous êtes triste sans raison, anxieux, et que le moindre défi vous paraît une montagne…
- Si vous souffrez de problèmes digestifs, de démangeaisons, de migraines, de maux de crâne…
- Si vous avez essayé tous les régimes sans jamais parvenir à perdre du poids ; si vous avez des difficultés de concentration et l’impression d’avoir la tête comme un seau…
Ce sont des signes que vous souffrez vraisemblablement d’une infection par le champignon microscopique ou levure nommé Candida albicans.
Les horribles méfaits de Candida Albicans
Lorsque vous êtes infesté de Candida albicans, on dit que vous souffrez de « mycose » ou plus précisément de « candidose », la mycose la plus courante.
La candidose est surtout connue du grand public sous la forme de « muguet », ces tâches blanches dans la bouche et sur les lèvres, qui démangent atrocement. Le muguet touche en priorité les nourrissons et les personnes dont le système immunitaire est affaibli (personnes suivant un traitement aux antibiotiques, une chimiothérapie, ou ayant le sida). Le diagnostic est alors évident, la plupart des médecins ne s’y trompent pas.
Mais en réalité, nos sociétés industrielles sont infectées de Candida albicans bien au-delà des personnes qui souffrent de muguet : 90 % des Américains ont un taux plus élevé que la normale de Candida albicans dans l’intestin ; 80 millions de personnes sont infectées, et 70 % sont des femmes. (1)
On n’a pas de chiffres précis pour la France mais une majeure partie de la population française a des mycoses sur les doigts de pied, et souvent sous les ongles : ce sont le plus souvent des colonies de Candida albicans.
Cela commence par les orteils où des rougeurs, des petits boutons, apparaissent. Les ongles de pied deviennent inflammatoires puis jaunes, blancs… Ils épaississent, se craquèlent, et finissent par se détacher.
C’est évidemment affreux. Mais il y a pire :
Âmes sensibles, passez directement à la section suivante
Les irritations dues au Candida albicans se produisent dans toutes les régions humides du corps, et en particulier dans et sur les parties génitales.
En France, ce sont littéralement des millions de personnes qui souffrent d’infections dues à ce type de levure ou champignon microscopique : au cours de leur vie, 75 % des femmes sont touchées au moins une fois.
Particulièrement répandues sont, chez les femmes, les mycoses vaginales : il se produit un écoulement vaginal épais, blanc jaunâtre, qui a l’aspect du lait caillé et qui adhère aux parois du vagin et au col de l’utérus. Vous ressentirez probablement des démangeaisons et des sensations de brûlure.
Vous ne pouvez pas rester comme ça.
Une infection à prendre au sérieux
Contrairement à beaucoup de maladies, vous avez l’impression – sauf cas extrême – de pouvoir continuer à vivre une vie « normale » malgré l’infection par Candida albicans.
Vos ongles de pieds ne sont pas beaux à voir, vous avez un sentiment général de mal-être, des ballonnement, de violentes démangeaisons. Mais vous parvenez à vous gratter sans que vos collègues ne s’en aperçoivent (ou du moins, en imaginant qu’ils ne s’en aperçoivent pas, parce que vous avez de la chance qu’ils soient polis).
Dans la plupart des cas, donc, l’infection au Candida albicans ne vous empêche pas de travailler ou de vaquer à vos occupations.
Mais le problème est que ce champignon produit pas moins de 79 immunodépresseurs. (2) Ce sont des substances qui neutralisent vos défenses naturelles, ouvrant grand la porte à des maladies plus graves. Plus vous avez de Candida albicans dans le corps, plus vous devenez vulnérable aux infections.
La candidose peut ainsi provoquer le syndrome du colon irritable, de l’asthme, des ballonnements, des flatulences, de la fibromyalgie, de la fatigue chronique, etc. Votre corps a de plus en plus de mal à se débarrasser des germes opportunistes et pathogènes (responsables de maladies), et en particulier des cellules cancéreuses. Un célèbre cancérologue de Rome considère que la mycose est une des principales causes de cancer. (3)
Ce n’est que dans 8 cas sur 100 000 que le Candida pénètre dans le sang et provoque une candidémie qui se solde par le décès du patient.
Mais cette possibilité, qui subsiste malgré tout, doit être une raison de plus pour vous de vous préoccuper de vous débarrasser des germes responsables de mycoses.
C’est pourquoi il est si urgent de vous soigner, si vous pensez être touché.
La plupart des médecins ont beaucoup de difficulté à faire le diagnostic de ces infections, tant les symptômes sont variés et peuvent être confondus avec ceux de la borréliose (maladie de Lyme provoquée par des piqûres de tiques ou de poux infectés par une bactérie dénommé Borrelia). Le résultat est que des millions de personnes se battent sans le savoir contre un ennemi invisible.
Voilà pour la mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c’est que, si vous m’y autorisez, je vous donne ici des moyens relativement simples pour lutter contre les mycoses courantes et rééquilibrer la population de levures et de bactéries de votre corps, pour réduire les mycoses et les candidoses qui causent toutes ces misères… et tragédies.
Connaître votre ennemi pour mieux l’assassiner
Vous le savez maintenant, Candida albicans est un champignon microscopique, autrement dit une levure. Il vit dans votre intestin, et c’est normal.
Les lecteurs de SNI savent que chacun d’entre nous vit avec des centaines d’espèces de microbes dans son intestin. Ces espèces sont si variées qu’on parle de « flore intestinale » ou de « microbiote », comme on dirait « flore aquatique » ou « flore alpine » pour les plantes vivant dans l’eau ou dans les Alpes.
La différence, bien sûr, est qu’au lieu de compter fleurs, buissons, arbres et algues, votre « flore » intestinale est composée de bactéries et de levures.
Permettez-moi d’ouvrir ici une courte parenthèse sur la différence entre les levures et les bactéries : ce n’est pas la peine de le retenir, mais sachez que les levures et les bactéries sont des cellules vivantes autonomes, et que la différence entre les deux est que les levures sont de plus grande taille et ont un noyau renfermant l’ADN tandis que les bactéries n’ont pas de noyau et leur ADN est sous la forme d’un chromosome unique. Voilà, ce n’était pas très compliqué mais cela permettra à tout le monde de briller en société, en expliquant pourquoi, quand on parle de flore intestinale, on fait toujours la différence entre levures et bactéries, même si, dans les deux cas, ce sont de simples… microbes.
Lorsque votre microflore est équilibrée, loin de vivre à vos crochets comme des puces sur un chien, ces microbes vous sont très bénéfiques : ils vous protègent des infections, entretiennent en bon état la paroi intestinale, complètent la digestion des aliments pour en extraire le meilleur, et participent même à entretenir vos défenses naturelles : 50 à 70 % de vos cellules immunitaires sont dans votre intestin.
Malheureusement, les aléas de la vie peuvent parfois perturber cette admirable paix sociale. A la faveur de différents facteurs, une population prend le dessus sur l’autre. L’équilibre est rompu et des troubles éclatent.
Les grands coupables
Les mycoses apparaissent quand les levures, dont Candida albicans est l’espèce dominante, se développent abusivement dans l’intestin.
Normalement, par un de ces miracles dont la nature a le secret, levures et bactéries de la flore intestinale s’auto-régulent : elles se tiennent mutuellement en respect, parce que chacune contrôle la nourriture de l’autre : les bactéries produisent les acides organiques qui nourrissent les levures. Les levures, elles, produisent les acides aminés et les peptides que mangent les bactéries.
Chacune a besoin des autres pour se développer harmonieusement. Les scientifiques parlent de symbiose, du grec « vivre ensemble », et Candida albicans, loin d’être un cas social dans le monde des levures et des bactéries, est normalement bien intégré à la communauté.
Mais si vous détruisez les bactéries à coup d’antibiotiques et que vous gavez vos levures du sucre dont elles raffolent, les levures se multiplient et en profitent pour aller coloniser d’autres parties du corps.
Si vous soupçonnez chez vous une infestation par Candida albicans, par la présence de mycoses ou tout autre symptôme signalé plus haut, il est très important de vous en préoccuper au plus vite.
Il est en effet possible d’agir avec de bons résultats, mais cela peut prendre du temps si la mycose est ancienne !
Des traitements simples des candidoses externes
Pour commencer, en cas de mycose externe (orteils) ou de la bouche, on peut traiter avec une solution d’eau oxygénée et de bicarbonate de soude dans de l’eau.
Mélanger dans un verre d’eau tiède (environ 300 ml) une cuillère à café d’eau oxygénée officinale à 10 % et une cuillère à café de bicarbonate de soude. Faites tourner cette mixture dans votre bouche pendant une minute, gargarisez, crachez et rincez-vous la bouche avec de l’eau. Au cours de ce processus, l’eau oxygénée joue son rôle de désinfectant mais est rapidement décomposée en oxygène et en eau par les enzymes de la salive (une catalase). Cette désinfection doit être répétée pendant plusieurs jours jusqu’à la disparition de la mycose.
Ensuite, faite la même opération avec un extrait de pépin de pamplemousse (CitroBiotic) qui va parfaire l’action. L’extrait de pépin de pamplemousse va séjourner dans les espaces inter-dentaires et va entretenir l’effet désinfectant du bain de bouche. Toutefois, comme la bouche risque de se réensemencer avec des bactéries et des champignons de l’environnement et des aliments, il est recommandé de poursuivre le traitement à l’extrait de pépin de pamplemousse, le soir au coucher, pendant plusieurs jours et même de l’entretenir longtemps pour éviter une récidive.
En cas d’infection vaginale, utilisez de la pommade à l’oxyde de zinc (inflammation des lèvres), par exemple Sénophile (pour la partie externe). En cas de mycose vaginale profonde, commencer par faire un rinçage, chaque soir, avec une solution d’extrait de pépin de pamplemousse pendant une semaine, puis introduire des ovules de Lactobacillus rhamnosus pour réensemencer le vagin avec une flore de protection.
Pour les pieds, badigeonnez vos orteils avec une solution concentrée d’eau oxygénée et de bicarbonate de soude, puis appliquez de la teinture d’iode diluée dans l’eau avec un coton sur tout le pied, et enfin mettre du Sénophile. Comme les champignons sont aussi dans les chaussettes et dans les souliers, verser du talc boriqué dans ceux-ci.
Ongles : appliquez de la teinture d’iode concentrée sous l’ongle, jusqu’à ce que l’infection disparaisse (la teinture d’iode a un effet très antiseptique qui se prolonge dans le temps). Si vous êtes très infecté, vous allez peiner à faire pénétrer la teinture d’iode en profondeur sous les ongles. Il est donc nécessaire de nettoyer très soigneusement les ongles avant le traitement.
Traitement de fond
Il ne suffit pas de se limiter à traiter les mycoses externes. Il faut aussi empêcher que la flore fongique (levures) devienne majoritaire dans l’intestin et les voies uro-génitales.
A noter que certains médecins prétendront détecter la présence excessive de Candida dans vos intestins en faisant une analyse d’excréments (coproculture). Cela paraît frappé au coin du bon sens, mais cela ne fonctionne pas. Il existe des mycoses cachées qui se développent au début de l’intestin grêle et qui ne sont plus détectables par une coproculture, parce que le pH de l’intestin (mesure d’acidité) est favorable aux levures au début, près de l’estomac, mais devient de plus en plus basique, ce qui fait disparaître les traces de Candida à l’expulsion des excréments, même si la candidose est très importante dans les voies intestinales supérieures.
Seule une analyse très spécialisée du sang ou d’urine permet de dépister la présence de métabolites d’origine fongique et de suspecter une infection cachée.
Trois mesures simultanées sont à prendre en considération pour rétablir un bon équilibre de votre microflore :
La première consiste à adopter un régime alimentaire exempt de sucre simples (saccharose, glucose, maltose, lactose) et de levure (pain, bière,etc.), mais riche en ail, oignons, échalotes et en crucifères (tous types de choux) et en huile d’olive. Consommer de la poudre de noix de coco riche en acide caprylique et boire des infusions de romarin, fenouil et gentiane. Proscrire les fromages moisis (à croute fleurie et les bleus).
La seconde mesure consiste à ensemencer le tube digestif avec une flore probiotique inhibitrice de la flore fongique. Certaines souches des genres Lactobacillus et Propionibacterium ont été sélectionnées sur ce critère d’inhibition de la flore fongique. Notons que pour être efficace il faut que ce probiotique en poudre soit dilué dans un verre d’eau tiède (30 à 35°C) et consommé le matin à jeun, au moins 1/4 d’heure avant de manger de la nourriture solide, afin que le probiotique puisse traverser rapidement votre estomac et aller directement dans l’intestin ; c’est-à-dire à un moment où votre pylore est encore ouvert (le pylore est la porte qui ferme l’estomac par le bas, pour que la nourriture solide y reste jusqu’à ce qu’elle soit complètement digérée). Le problème est que les probiotiques risqueraient d’être détruits dans l’estomac s’ils y séjournaient avec les aliments pendant la digestion, car ils ne pourraient pas supporter la très forte acidité du suc gastrique). Le temps nécessaire à la régénération d’une microflore fortement contaminée par Candida albicans est de l’ordre de 2 à 6 mois selon l’ancienneté de la mycose.
La troisième mesure est de consommer avant les repas de midi et du soir (et jamais en mélange avec les probiotiques), des extraits végétaux et des huiles essentielles ayant un caractère inhibiteur de la flore fongique. On peut citer les extraits de propolis, d’ail, de sarriette des montagnes, de pin sylvestre, de feuille d’olivier, de cannelle, de clou de girofle, d’arbre à thé, de thym, de pépin de pamplemousse, etc.) Ces derniers doivent être utilisés avec précaution car il s’agit de produits actifs pouvant provoquer à la longue l’irritation des muqueuses.
Il est toujours recommandé de faire appel à des conseillers et thérapeutes expérimentés avant d’entreprendre ce troisième mode de traitement.
Veuillez m’excuser de la longueur de ma lettre aujourd’hui, mais je tenais absolument à prendre le temps de décrire, en détail, un problème qui touche un bien plus grand nombre de personnes qu’on ne le suppose généralement. En fait, comme toutes ces maladies peu médiatiques dont on ne parle pas, la candidose est pourtant un facteur majeur de maladie dans notre société, et je pense que, si mon message circulait et qu’il était pris au sérieux, il pourrait effectivement épargner, dans les années à venir, des milliers de maladies parfois graves voire fatales.
Je vous remercie de votre patience et vous redis…
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Découvrez en plus ici : https://www.santenatureinnovation.com/etes-vous-infeste-de-candida-albicans-2/#KvDDtgM1zr4j1kgm.99