Un jeune Canadien a trouvé un moyen simple de produire des légumes frais : au lieu de les faire pousser dans les campagnes, avec tous les problèmes de stockage et de transport que cela implique, il installe des serres sur les toits de grands bâtiments plats dans les villes (!), comme par exemple les hangars et hypermarchés.

Ces serres ont d’énormes avantages :

  • Elles utilisent une place qui, jusqu’à présent, ne servait à rien. Elles n’empiètent donc pas sur les bonnes terres des campagnes.
  • Dans les villes, la température est d’environ 3°C plus élevée. C’est autant d’énergie économisée.
  • En s’installant sur le toit d’un bâtiment déjà chauffé, on économise encore 30 % d’énergie.
  • Le chauffage est nécessaire uniquement la nuit, lorsque l’énergie est à son prix le plus bas.
  • Les légumes frais peuvent être cueillis, puis simplement descendus d’un étage pour être mis directement en rayon ; on économise aussi le transport en camion frigorifique.
  • En saison chaude, la respiration des plantes produit un matelas frais au-dessus des bâtiments sur lesquels les serres sont installées, ce qui leur économise la climatisation.

 

Des produits plus sains et savoureux

La ferme de Laval, dernière en date, et qui est la plus évoluée, fonctionne en atmosphère positive.

Cela veut dire que la pression y est supérieure à celle de l’air extérieur. Les insectes, spores et champignons ne peuvent pas y pénétrer. D’où une culture sans pesticides et de meilleurs rendements. L’économie est de l’ordre de 30 %.

Il faut comprendre aussi que si les légumes actuels vendus dans nos grandes surfaces sont si insipides, c’est parce que les producteurs sont obligés de sélectionner des espèces qui résistent aux manipulations, aux stockages, aux chambres froides, aux transports.

La texture, la saveur, le parfum sont donc sacrifiés au profit des espèces qui conserveront une belle apparence le plus longtemps possible.

Grâce à ces nouvelles serres, qui sont de véritables « fermes urbaines », les espèces plus fragiles, mais plus savoureuses, pourront bientôt être disponibles à nouveau.

Perspectives d’avenir

Les unités canadiennes produisent actuellement chacune 800 kg de produits frais chaque jour, de quoi fournir des cantines scolaires, des restaurants, et jusqu’à 2 500 paniers aux particuliers chaque semaine.

L’objectif de cette société canadienne, qui s’appelle Les Fermes Lufa, est d’atteindre la production d’une quarantaine d’espèces, et qu’elles arrivent dans l’assiette des clients moins de 24 heures après avoir été cueillies, soit quasiment aussi vite qu’autrefois, lorsque les populations agricoles faisaient pousser elles-mêmes leurs légumes dans leur potager.

La différence fondamentale cependant : ces légumes poussent sur des supports remplis de fibres de coco et irrigués en permanence par de l’eau enrichie en sels minéraux, éclairés selon les besoins physiologiques.

Certes, c’est déjà ainsi qu’est cultivé l’essentiel des légumes vendus en supermarché. Il n’en reste pas moins qu’on est très loin de la culture traditionnelle en pleine terre, qui est seule à même d’offrir de bons produits sains, nutritifs et goûteux.

Mais c’est tout de même un grand pas dans la bonne direction. Vous pouvez voir des photos sur le site de la société.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Découvrez en plus ici : https://www.santenatureinnovation.com/les-legumes-frais-de-demain/#uGIQFOklB4W2AohE.99

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