Suite à la lettre d’Eric Müller mettant en garde contre l’angioplastie (augmenter le diamètre des artères avec un petit ballon), plusieurs lecteurs m’ont signalé qu’ils avaient eu la vie sauvée grâce à cette procédure.

C’est en effet le cas lorsque l’opération est réalisée dans les 12 heures qui suivent un infarctus. Un infarctus est un accident au cours duquel une artère se bouche et bloque l’arrivée du sang dans le myocarde (muscle du cœur).

L’angioplastie, réalisée en urgence, permet alors de rétablir la circulation sanguine et de sauver la vie du patient. Sans cela, le myocarde est irrémédiablement détruit et le patient décède, ou garde de graves séquelles liées à une insuffisance cardiaque. Partiellement détruit, le muscle du cœur n’est plus assez puissant pour faire son travail.

Mais l’article d’Eric Müller ne concerne pas les personnes inconscientes qui sont transportées toutes sirènes hurlantes vers l’hôpital, suite à un accident cardiaque. Dans Santé Nature Innovation, nous ne traitons pas de la médecine d’urgence mais des personnes qui ont des problèmes de santé nécessitant une réflexion, des choix.

L’angioplastie ne vaut plus la peine un jour après l’infarctus

Tous les cardiologues sérieux sont aujourd’hui d’accord sur le fait que réaliser une angioplastie un jour après un infarctus, ou plus tard, ne vaut plus la peine.

Le sujet est désormais clos et, pour les personnes qui doutent encore de notre parole, je les invite à lire cet intéressant article publié par l’Ecole de Médecine de Harvard, intitulé : « L’angioplastie un jour après une attaque cardiaque ne vaut pas la peine »

Concernant la prévention, lorsque vos artères sont en mauvais état, quoi que vous affirme votre cardiologue, réaliser une angioplastie « préventive », avec pose de stent ou non, n’est en général pas recommandé. Il n’y a aucun consensus réel parmi les scientifiques au sujet de cette procédure soi-disant « indispensable ». Voir encore la revue de Harvard sur ce sujet.

En cas d’accident, appelez le SAMU !

Ceci est l’occasion pour moi de faire un rappel important au sujet de Santé Nature Innovation.

Ainsi que nous l’expliquons périodiquement, les médecines douces et alternatives ne sont pas des médecines d’urgence.

Lorsque vous faites un accident cardiaque, cérébral, rénal, pulmonaire, une hémorragie ou autre, inutile de nous écrire : il faut appeler le SAMU ou les pompiers !! (composez le 15, le 18, le 118, le 911, selon l’endroit où vous vous trouvez).

Notre système de santé est formidablement organisé pour les grandes urgences, et même mieux qu’il ne l’a jamais été. Aucun naturopathe, herboriste, homéopathe ou nutritionniste n’a jamais prétendu rivaliser avec les hélicoptères, les centres de transfusion, les chirurgiens et les services de réanimation pour sauver des vies lors d’un danger de mort imminent.

Dans nos lettres, nous ne traitons que des cas où l’on a le temps de réfléchir, de se poser des questions, d’essayer plusieurs solutions.

Ce qui veut dire que, si vous avez fait un infarctus et que le médecin vous a sauvé la vie grâce à une angioplastie et qu’il a jugé utile de vous poser un stent en urgence, remerciez-le. L’opération était indispensable.

En revanche, je le répète, si vous souffrez d’une maladie cardiaque chronique, et qu’un chirurgien affirme que c’est une angioplastie qui est nécessaire… de grâce, relisez bien ce qu’explique Eric Müller et, au minimum, demandez un contre-avis médical, ou deux, ou même trois.

Car malheureusement, une étude publiée en 2011 par la revue Archives of Internal Medicine [1] a révélé que des dizaines de milliers de patients ont continué à subir des angioplasties plus de 24 heures après leur infarctus, malgré les consignes qui avaient été données aux médecins de ne plus le faire… Parfois, les vieilles habitudes sont longues à changer.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Découvrez en plus ici : https://www.santenatureinnovation.com/stents-et-angioplastie-la-verite-a-du-mal-a-passer/#waOE4trjbqgwxeIv.99

 

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