Le stress fait vieillir, c’est indéniable et atteint nos fonctions immunitaires, cardiovasculaires, psychiques, neurologiques… Notre âge biologique évolue à un rythme plus rapide lorsque le stress devient chronique. Et il est difficile de s’en extraire, tant notre environnement quotidien génère des tensions en continu ; mais en avoir conscience est déjà un bon début pour agir sur notre santé et préserver notre longévité. Panorama de l’incidence du stress sur le vieillissement par le réseau Jeûne & Bien-être.

Le stress oxydatif : une cause majeure de vieillissement prématuré   

Le stress oxydatif représente l’un des grands coupables du vieillissement prématuré parce qu’il se caractérise par un excès de radicaux libres, qui affectent nos cellules, notre ADN, etc. C’est par le processus d’oxydation que nous vieillissons un peu chaque jour et si nous ne faisons rien pour limiter les excès, nous subissons un vieillissement prématuré, avec son lot de signes plus ou moins marqués : ridules, rides, peau terne, cheveux blancs, baisse de la vue… Le stress oxydatif est généré par un excès de radicaux libres par rapport aux quantités d’antioxydants présents dans le corps. Pour enrayer ce phénomène, la solution est « relativement » simple : il faut manger chaque jour des aliments antioxydants (autrement dit des fruits et légumes) et limiter son exposition au stress oxydatif.

Tabac, alcool, pollution, surmenage physique, alimentation délétère, ensoleillement excessif, stress prolongé… Tels sont les facteurs qui contribuent à une production accrue de radicaux libres. Le stress oxydatif n’est pas de même nature que celui qui est psychique, mais les deux états sont reliés par une relation de cause à effet évidente.

La fragilité des défenses naturelles, l’un des effets du stress sur le vieillissement

L’impact négatif du stress sur le vieillissement se traduit également par une fragilisation du système immunitaire, qu’il est possible d’identifier au moyen d’indicateurs cellulaires, dont la longueur des télomères. Ces derniers se situent à l’extrémité des chromosomes et maintiennent l’intégrité du génome durant la division cellulaire ; leur rétrécissement est un signe de vieillissement cellulaire et les études ont mis en évidence que le stress chronique impacte la longueur des télomères. Cependant, c’est loin d’être irréversible puisqu’en adoptant des comportements de vie plus sains, la longueur des télomères peut croître à nouveau et retarder le vieillissement.  

Pour compléter ce propos, une étude américaine s’est attachée à mieux comprendre le lien entre l’exposition au stress et l’affaiblissement du système immunitaire. À partir d’un échantillon de 5 700 adultes de plus de 50 ans, les scientifiques ont prouvé qu’un stress élevé est corrélé à une immunité plus âgée, mesurée notamment par un déficit en lymphocytes T. Sous l’effet du vieillissement, ces derniers diminuent en nombre et sont moins efficaces pour défendre l’organisme. Les chercheurs ont toutefois précisé que le lien entre stress et vieillissement du point de vue immunitaire n’est peut-être pas aussi direct, car d’autres facteurs exercent aussi une influence, comme l’alimentation et l’exercice physique, les personnes stressées ayant tendance à manger moins sainement et à être plus sédentaires.

Le vieillissement pathologique et la survenue de maladies chroniques

Les personnes soumises à un stress chronique, c’est-à-dire qui se répète ou perdure dans le temps, usent leur corps de façon précoce, ce qui engendre un vieillissement pathologique, avec à la clé le développement de maladies lourdes et chroniques.

Une augmentation des maladies métaboliques  

Rappelons que le stress se caractérise par un ensemble de réactions normales de l’organisme qui s’adapte face à une situation nouvelle et inattendue. Sur le plan physiologique, cela provoque une libération de certaines hormones, dont le cortisol et l’adrénaline, qui provoquent dans certains cas une hausse de la glycémie. Ce phénomène est bien géré par les personnes en bonne santé, à condition qu’il ne dure pas. Lorsque le stress s’installe, il nuit à l’équilibre du corps. Il favorise notamment le développement de maladies métaboliques, dont les affections cardiovasculaires, comme l’ont démontré plusieurs études ; le risque d’accident cardiaque est deux fois plus élevé en cas d’exposition à un stress prolongé. Le risque d’infarctus du myocarde est 5 fois plus élevé chez les personnes ayant un taux de cortisol élevé par comparaison à celles qui ont un taux normal.

Si le lien entre stress et vieillissement pathologique est aussi sensible pour le cœur et les artères, c’est parce que cet état entraîne diverses réactions, notamment une hausse du cholestérol, de la pression artérielle, de la fréquence respiratoire, de la coagulabilité sanguine.

Quant au diabète de type 2, il représente l’une des formes courantes de maladie métabolique. Les patients présentent une résistance à l’insuline, un déficit d’insuline ou les deux. En cause, des niveaux de cortisol qui restent élevés tout au long de la journée, ce qui perturbe le contrôle du taux de sucre dans le sang, conduisant à terme à l’installation d’un diabète. Le stress n’est pas le 1er facteur de risque, mais les scientifiques savent à présent qu’il est loin d’être neutre face à la survenue d’une telle pathologie.

Un risque accru de démence selon une étude suédoise

Comme autre sujet d’expérimentation, l’impact du stress sur le vieillissement a été étudié par l’angle des troubles neurodégénératifs. Des chercheurs ont analysé en Suède la relation entre stress chronique, dépression et démence à partir d’une base de données de plus 40 000 personnes. Les conclusions ont mis en évidence un risque deux fois plus élevé de souffrir de déficiences cognitives légères ou de la maladie d’Alzheimer en cas de stress ou de dépression et quatre fois plus lorsque les patients cumulent les deux.

Si les situations stressantes favorisent la survenue de tels troubles, c’est entre autres parce qu’elles ont tendance à durer compte tenu de nos modes de vie et à entraîner une production excessive de glucocorticoïdes. Alors que ceux-ci ont des propriétés anti-inflammatoires, lorsqu’ils s’accumulent, ils deviennent toxiques et perdent leur action bénéfique. Une neuro-inflammation s’installe et nuit à un cerveau en bonne santé, ce qui, à terme, favorise le déclin cognitif et les maladies dégénératives.  

En conclusion, la relation entre stress et vieillissement s’appréhende de différentes façons ; comme idée centrale, retenez que le stress permanent compromet votre espérance de vie et peut causer de sérieux dommages. On comprendra donc aisément la nécessité de rechercher régulièrement du repos et de la détente pour l’atténuer. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir, d’autant plus facilement que les solutions de gestion du stress fourmillent, chez soi, à l’extérieur, seul, en groupe. Si vous n’avez pas encore trouvé la méthode qui vous correspond, partez à sa recherche ; votre santé en dépend, alors à vous de jouer ! 

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