Très en vogue, le fasting est l’une des clés à notre portée pour entretenir notre vitalité. Les études disponibles contribuent à porter ce message de santé. Mais chaque expérience étant unique, il convient de préciser certains aspects. S’agissant de la fatigue, le jeûne intermittent est-il une option intéressante pour l’atténuer ? Quels sont les points de vigilance ? Explications par le réseau Jeûne & Bien-être, avec en bonus quelques consignes pour s’initier à la pratique avec succès.

Fatigue et jeûne intermittent : une relation tout en nuances

L’avantage d’espacer les phases de prise alimentaire…

Le jeûne intermittent ou fasting consiste à ne pas manger pendant 16 heures ; vous vous nourrissez donc dans une plage de 8 heures, ce qui se traduit par l’exclusion du dîner ou du petit déjeuner. Sa finalité première vise à mettre au repos le corps (soit 12 heures minimum) afin qu’il commence à brûler ses réserves (sucres et graisses) et à activer l’autophagie alimentaire, synonyme de régénérescence cellulaire. Avec de la régularité, le corps apprend à s’adapter et vit d’autant mieux l’espacement des repas. Il se renforce par ses capacités de résistance et s’assainit par l’élimination de ses surcharges. C’est en cela que la fatigue s’atténue avec le jeûne intermittent : le corps s’allège et bénéficie d’un regain d’énergie.  

Du côté de la science, les études portant sur les vertus du fasting convergent en bien des points : cette méthode améliore la gestion de la glycémie, ce qui limite la production d’insuline, responsable du stockage des graisses. Elle optimise la tension artérielle et limite les risques cardiovasculaires. Elle induit une perte de poids sur le long terme. De plus, les indicateurs de stress oxydatif et d’inflammation diminuent. L’ensemble de ces différents marqueurs témoignent d’un meilleur état général, qui tient à distance la fatigue. Ce régime constitue donc un levier pertinent à tester pour booster sa santé.

… Mais pas systématiquement  

Des études ont analysé le lien entre fatigue et jeûne intermittent. Il en ressort que certaines personnes se plaignent d’une baisse de tonus, qui provient surtout du phénomène d’hypoglycémie par déficit calorique. Avec de l’expérience, ce désagrément s’estompe puisque le corps acquiert de l’endurance. Si ce n’est pas le cas, cela signifie que cette approche ne convient pas. Avec le conseil d’un professionnel, vous pourrez vous reporter sur d’autres formules comme la monodiète ou la restriction calorique, moins exigeantes.

Par ailleurs, si votre organisme n’est pas en forme, la pratique peut entraîner des effets délétères et vous épuiser. C’est pour cela qu’elle ne se destine pas aux personnes malades, âgées ou affaiblies. Elle est relativement éprouvante au démarrage et doit compter sur les forces disponibles dans le corps.

En cas de problèmes de sommeil, elle n’est pas non plus appropriée et pour deux raisons : d’une part, ce type de troubles occasionne souvent une asthénie et un manque de vigilance plus ou moins intense en journée. La fatigue risque d’être majorée lors du jeûne intermittent. D’autre part, un déficit de sommeil s’accompagne d’une augmentation de la ghréline, hormone stimulant l’appétit ; la personne a alors plus envie de manger et de grignoter lorsqu’elle est éveillée. Cette tendance n’est donc pas compatible avec la mise en place d’une méthode alimentaire de nature privative.

Réussir son fasting dans le respect et la douceur du corps

Même si celui-ci est plus léger qu’un jeûne classique, comme tout régime restrictif, il est recommandé de suivre quelques règles afin que l’expérience soit positive tout du long.

S’écouter

Il est essentiel que cette pratique s’adapte à vos besoins. Si elle répond à un objectif, elle doit s’inscrire dans un programme précis et être réalisée dans de bonnes conditions. Si par exemple, vous souhaitez maigrir, commencez par rééquilibrer votre hygiène alimentaire et associez-y des temps de fasting. Un spécialiste de la nutrition pourra vous accompagner et vous guider par étapes. Se lancer tête baissée dans cette méthode comporte des risques, notamment celui de manger en excès après 16 heures d’abstinence. Une fatigue peut alors s’installer avec le jeûne intermittent, car l’organisme est bousculé et stressé par les écarts.

Il se réalise donc de façon responsable et dans les exigences d’une alimentation saine et équilibrée. Tout abus annule ses bénéfices, vous l’avez compris !

De plus, dans l’objectif de perdre du poids, certains pratiquants jeûnent pendant 16 heures tout en diminuant les apports caloriques des autres repas. Cette manière de faire n’est pas adaptée, car elle dérégule le corps. Celui-ci va non seulement stocker pour faire des réserves (vous n’allez donc pas maigrir), mais réduire son métabolisme pour économiser ses ressources. Vous allez donc sentir inévitablement une baisse de régime et vivre au ralenti ; et cela n’est pas le but.

S’initier progressivement  

Afin de limiter la fatigue, le jeûne intermittent se teste pour la première fois plutôt dans des périodes où les besoins énergétiques sont réduits ; l’été représente donc une période idéale. Souvenez-vous que vous avez vos propres besoins. Et à certaines périodes, comme en hiver, votre corps demande plus de calories. Ne pas l’écouter pourrait être contre-productif. Certaines personnes adoptent le fasting pour suivre une mode qui n’est pas faite pour elles. En ne petit déjeunant pas, elles sautent un repas qui leur est essentiel et paient le prix d’une fatigue tout au long de la journée, sans compter les possibles excès évoqués plus haut.

Pour finir, commencez en jeûnant une fois par semaine, puis augmentez la fréquence si cela vous fait du bien. Certaines personnes parviennent, par exemple, à supprimer définitivement le petit déjeuner, mais cela n’est pas une obligation. Si vous êtes convaincu par les bénéfices du fasting sur votre bien-être, à l’usage, vous pourrez expérimenter le jeûne de 24 heures dont l’effet est encore plus profond.

Grâce à cet article, vous comprenez à présent pourquoi le lien entre fatigue et jeûne intermittent n’est pas univoque. L’aventure est très singulière ; chacun la traverse à sa façon, avec son capital santé et ses motivations propres.

Vous souhaitez approfondir ce sujet ? Visitez notre blog consacré au jeûne et à ses impacts sur l’hygiène de vie

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