Vivre plus longtemps, limiter les outrages du temps, voir même les effacer, rajeunir, sont des préoccupations humaines courantes. En témoignent les nombreuses recherches d’élixirs de jouvence et autres cosmétiques à visée rajeunissante ! Mais n’y a t’il pas une autre voie pour ralentir les signes du temps ?
De nos jours, si l’espérance de vie augmente (en Europe : 81 ans), il existe un décalage important avec l’espérance de vie en bonne santé (en Europe : 68 ans). L’alimentation surabondante et dénaturée, l’insuffisance d’élimination nocturne par diminution du temps de sommeil, sont des facteurs “d’encrassage” du terrain. L’organisme, débordé par les toxines, est fragilisé. Or, terrain encrassé = fonctionnement cellulaire ralenti = vieillissement accéléré = âge biologique supérieur à l’âge réél.
L’enjeux est donc de vivre le plus longtemps possible.
Vieillir n’est pas une fatalité
Pourtant, si l’avancé en âge est inéluctable, le vieillissement pathologique n’est pas une fatalité ! Il semblerait même que certaines espèces animales, tel le rat-taupe, vieillissent sans subir d’altérations physiques ou fonctionnelles.
Lors d’un jeûne de bien-être d’une semaine, le corps utilise ses réserves de graisses et tous les matériaux superflus : déchets métaboliques, débris cellulaires, protéines glyquées… C’est ce qu’on appelle l’autolyse, ou autophagie, mécanisme fondamental du jeûne. Le carburant habituel, le glucose, fourni par l’alimentation, est remplacé par les corps cétoniques, synthétisés à partir des graisses stockées dans le tissu adipeux. L’organisme, libéré du travail digestif, est disponible pour ses travaux de maintenance : l’élimination des déchets et les répartitions tissulaires sont intensifiées. Le fonctionnement cellulaire est amélioré. La flore intestinale est rééquilibrée, les muqueuses digestives sont remaniées. Les synthèses hormonales sont modifiées. C’est une véritable reconfiguration physiologique.
Cela se traduit par un cortège de bénéfices pour l’organisme, en particulier :
- Effet anti-oxydant et anti-inflammatoire des corps cétoniques
- Amélioration de la microcirculation
- Amélioration de la trophicité et de la tonicité des tissus grâce à l’hormone de croissance
Et lors de la reprise alimentaire :
- Meilleure digestion donc meilleure absorption des oligo-éléments et des vitamines, d’où un meilleur fonctionnement global
- Les synthèses protéiques sont dynamisées, d’où une meilleure viabilité
- Augmentation de la synthèse de DHEA “l’hormone de la jeunesse” : régénération des tissus, en particulier au niveau de la peau
Il en résulte une amélioration physique visible : les yeux brillent, le teint est plus clair, les cheveux sont plus doux… La plupart de jeûneurs se sentent… rajeunis.
De temps en temps, il faut “vider les poubelles”
Ainsi grâce à une nettoyage en profondeur et une revitalisation de tout l’organisme le jeûne permet d’optimiser notre âge physiologique.
Comme l’écrit le DR Lionel COUDRON dans son livre “Le guide pratique du jeûne” : ‘Ce phénomène d’autolyse et de régénération va à l’inverse des processus de surcharge alimentaire qui provoquent oxydations et inflammations’. C’est une véritable cure de rajeunissement.
Alors pour bien vieillir, vidons régulièrement nos poubelles !
L’autophagie : se manger soi-même
Elle à l’honneur grâce au biologiste japonais Pr. Yoshinori OHSUMI, qui a reçu le prix Nobel de médecines en 2016 pour ses travaux sur l’autophagie. C’est un processus d’auto-nettoyage cellulaire.
Les déchets de toute sortes (protéines, lipides, organites usagés…) ainsi que les virus et microbes à éliminer sont stockés dans le cytoplasme cellulaire, puis sont recyclés ou éliminés. C’est également un mécanisme du survie en cas de pénurie alimentaire : tout ce qui peut servir sera utilisé.
Le jeûne est un stimulateur puissant de l’autophagie.
Qu’est ce que le vieillissement ?
Les vieillissement est un altération progressive de nos structures et de nos fonctions
Il est dû principalement à 2 mécanismes :
Le stress oxydatif, ou oxydation : pour se défendre, le corps fabrique des radicaux libres (RL). Mais ils sont également agressifs pour nos structures. Leur excès ou l’insuffisance de contrôle par les anti-oxydants sont des facteurs de vieillissement accéléré.
La glycation : réaction chimique entre les sucres et les protéines. Les protéines glyquées deviennent inopérantes et s’accumulent dans nos cellules, sous formes d’agrégats générateurs de RL.
En clair, nous rouillons (c’est l’oxydation) et nous caramélisons (c’est la glycation) !