Le jeûne suscite un intérêt croissant, mais il intrigue aussi, voire inquiète. Et c’est légitime : ne pas manger pendant plusieurs jours n’est pas un acte anodin. Quels sont les risques ? Le jeûne a-t-il des effets indésirables ? Quelles sont les précautions à prendre ? Fort de son expertise, le réseau Jeûne & Bien-être, spécialiste de l’accompagnement des jeûneurs, vous apporte les réponses clés, de nature à lever vos doutes éventuels et vous inciter à vous ouvrir à un univers étonnant.

La crise curative : la principale réaction du corps, naturelle et transitoire

Plusieurs types de jeûne existent, mais cet article cible le jeûne Buchinger, à base de jus de légumes et de bouillons, qui représente l’une des formules les plus pratiquées en France. C’est aussi celle que nous proposons dans notre réseau.

Le jeûne a pour objectif d’assainir l’organisme par une élimination en profondeur des déchets. Le processus à l’œuvre entraîne des effets secondaires qui résultent du sevrage alimentaire et de la libération importante des toxines. On parle alors de crise curative dont les symptômes possibles sont divers : fatigue, maux de tête, nausées, insomnie, maux digestifs, douleurs articulaires, poussée de boutons, transpiration… Elles sont le signe que le corps est en train de se nettoyer, soutenu par les organes émonctoires, dont la mission consiste à évacuer le stock de déchets. Chaque personne réagit à sa façon, mais plus vous êtes encrassé et intoxiqué, plus la crise est forte, car les émonctoires sont débordés devant l’afflux toxinique.

Les signes d’alarme d’une crise curative, qui signent alors l’arrêt du jeûne, sont les suivants : insomnie rebelle de plus de 2 nuits, tension basse, crise d’acétone, hallucinations et délire, angoisse profonde, arythmie cardiaque, crise de tétanie… En-dehors de ces réactions rares, la crise curative est vertueuse et disparaît après quelques jours. En vous préparant en amont (comme l’explique la partie suivante), vous traversez un jeûne et ses effets indésirables de façon beaucoup plus douce. Précisons toutefois qu’il est essentiel d’avoir suffisamment d’énergie vitale afin que le corps puisse activer ses propres ressources et s’adapter à la restriction alimentaire. Sans cela, le travail d’élimination se déroule difficilement et le jeûneur risque de s’épuiser. C’est pour cela que la pratique est déconseillée à toutes personnes épuisées, affaiblies ou malades.

Au sein de notre réseau, le bien-être et la sécurité des curistes sont une priorité ; c’est pourquoi l’équipe de chaque centre est constituée d’un encadrant pour 4 participants et au moins un naturopathe tout du long pour suivre chaque personne. Celui-ci dispose d’un éventail de solutions, notamment à base de plantes, pour soulager les maux et petits désagréments ressentis et se tient disponible pour rassurer les stagiaires.

Enfin, et cela ne vous surprendra pas, le jeûne produit comme effets indésirables prévisibles la faim notamment les deux trois premiers jours où elle se manifeste par vagues et de façon plus ou moins intense selon les personnes. Les jeûneurs sont invités à porter leur attention ailleurs et à se concentrer sur les activités offertes pendant leur séjour. Et en général, ils y parviennent, les journées étant rythmées de façon à les distraire tout en favorisant leur repos ; les promenades en pleine nature ou les temps dédiés aux activités bien-être sont parfaites pour éloigner la sensation de faim. 

Jeûner régulièrement permet de minimiser les crises curatives, car le corps dispose d’une mémoire et intègre les désintoxications antérieures, ce qui, avec le temps, le rend apte à vivre l’expérience de façon naturelle.

La crise d’acétone

Au cours d’un jeûne, d’autres effets indésirables peuvent se traduire par une crise d’acétonémie. Celle-ci peut se déclencher lors de la phase où le foie libère des corps cétoniques afin d’apporter de nouvelles ressources à l’organisme (en général à partir du 3e jour). Lorsque les cétones sont insuffisamment éliminées par les reins, elles s’accumulent dans le sang ; en cas d’excès, elles peuvent devenir toxiques en acidifiant trop le sang. On reconnaît en général une crise d’acétone à l’haleine qui devient acide et fétide. D’autres manifestations peuvent se produire également tels que des nausées, des vomissements, des maux de tête, de l’agitation nerveuse…

Une telle crise entraîne l’abandon immédiat du jeûne.

Comment limiter, lors d’un jeûne, les effets indésirables ?

1. La descente alimentaire

Pour limiter les inconforts, rien ne vaut une préparation sérieuse. Vous serez ainsi dans les meilleures conditions pour entrer sereinement dans la phase de jeûne. L’étape qui précède celui-ci, communément appelée descente alimentaire, vise à réduire progressivement les aliments selon un ordre précis. Elle dure aussi longtemps que le jeûne, soit une semaine par exemple si votre séjour s’étale sur 7 jours. Les consignes sont assez simples à retenir :

  • Vous commencez par supprimer tous les excitants (thé, café, alcool…), le sucre (dont le chocolat), les viandes et les produits laitiers. Vous pouvez manger encore des œufs et du poisson (qui sont des protéines).
  • 4 jours avant le jeûne : vous ne mangez plus que des céréales (complètes ou semi-complètes), des légumineuses (sources de protéines végétales) et des légumes. Les fruits sont consommés à distance des repas.
  • 2 jours avant : seuls les fruits et les légumes sont autorisés.

Pour les personnes dont l’hygiène alimentaire est mauvaise, afin de minimiser les réactions du corps, il est conseillé de se préparer au jeûne 10 jours avant. Dans ce scénario, vous supprimerez les œufs et le poisson à partir du 7e jour.

Afin de limiter le jeûne et ses effets indésirables, il est recommandé de commencer à drainer l’organisme lors de la descente afin d’enclencher le travail d’évacuation de toxines. Dans cette optique, la consommation de plantes dépuratives est alors suggérée chaque jour.

2. La préparation psychique

La préparation mentale et émotionnelle est tout aussi importante. Elle demande de commencer à réduire les activités habituelles et à prendre du repos les jours précédant votre séjour. En recherchant dès ce stade à détendre votre système nerveux et à ralentir, vous préparez votre organisme et lui indiquez que la cure a déjà commencé. Vous serez ainsi moins perturbé par la privation alimentaire et vivrez votre jeûne de façon beaucoup plus tranquille. Si vous êtes fatigué ou plongez dans l’expérience sans préparation, vous vous exposez à des effets secondaires plus prononcés, car le corps subira une déstabilisation majeure, voire un stress important. Souvenez-vous, il a une intelligence qui lui est propre et il réagira à sa manière.

Grâce à cet article, vous disposez des informations clés sur les réactions possibles de l’organisme. Vous l’avez compris, il n’y a pas de risques majeurs ; retenez que le jeûne, malgré ses effets indésirables, parfois impressionnants, est sans danger, à condition évidemment qu’il soit encadré et entrepris dans de bonnes conditions. Vous souhaitez en apprendre plus sur les bienfaits du jeûne ? Visitez la rubrique dédiée de notre blog.

    Recevez par mail chaque semaine les dernières nouveautés.

    En cadeau de bienvenue, nous vous offrons notre guide "Bien jeûner chez soi"


    Click to rate this post!
    [Total: 0 Average: 0]