Nous avons tous envie de vieillir heureux et en forme, mais comment ne pas redouter l’avenir face à la recrudescence des maladies chroniques ? Redevenir acteur de sa santé permet de gagner en sérénité. Et il n’est jamais trop tard pour prendre soin de soi. Pour vous guider, cet article vous dévoile quelques secrets de la longévité des centenaires, de quoi y trouver des sources d’inspiration. Et vous allez être étonné : les clés sont bien plus à portée qu’on ne l’imagine.

Qualité et simplicité : deux essentiels pour une vie longue et en bonne santé

Pendant longtemps, les gènes ont été désignés comme les premiers responsables de la longévité ; cela reste vrai, mais de façon beaucoup moins sensible qu’on ne le pense. Les modes de vie influencent davantage le processus du vieillissement. À ce sujet, la recherche sur les secrets de longévité des centenaires a permis de définir des « zones bleues » dans quatre régions (Sardaigne, Costa Rica, Grèce et Okinawa au Japon), où la population est la plus âgée du monde et vit de façon très qualitative.

Votre futur dépend donc surtout de vous et de vos actions dans la durée pour cultiver une hygiène de vie saine. Dans ce domaine, les zones bleues constituent des références intéressantes ; le propos ici n’est pas de dicter de nouvelles injonctions à la lumière de quelques modèles qui fonctionnent. Cet article vise plutôt à donner des repères dans le but de corriger certains comportements de santé délétères.

Plus concrètement, examinons l’exemple de l’archipel d’Okinawa.

Le régime d’Okinawa : manger mieux et moins

Les Japonais consomment très peu de viande et de produits laitiers, mais davantage de produits non carnés, comme les poissons et les protéines végétales. Leur assiette fait la part belle aux légumes, aux algues et au riz complet. Ils mangent du soja sous différentes formes et contrairement aux idées reçues, les phytoœstrogènes contenus dans les isoflavones ne sont pas nocifs, car ils sont antioxydants et protecteurs sur le plan cardiovasculaire. Les céréales raffinées et le sucre sont rares. Les Japonais boivent beaucoup d’eau et de thé vert et très peu d’alcool. Ce régime se démarque par sa simplicité et donne des pistes nutritionnelles sans qu’il y ait nécessité à tout appliquer à la lettre.

L’un des autres secrets de longévité des centenaires touche à l’art de vivre, qui accorde une place importante à la détente et la sociabilité lors des repas. Le peuple japonais mange tranquillement et dans la convivialité, ce qui facilite la digestion et limite les excès puisque grâce à la lenteur, l’organisme comprend mieux les signaux de satiété. Avaler rapidement et dans la précipitation stresse le corps et cela n’est pas sans conséquences. Une mauvaise digestion fatigue, génère du stress oxydatif et produit des déchets qui finissent par s’accumuler s’ils ne sont pas bien éliminés.  

Au Japon, la cuisson demeure traditionnelle et honore également la lenteur, aux antipodes des préparations industrielles disponibles partout et à toute heure dans de nombreuses régions du monde.    

Ce qu’il faut retenir, c’est que cette population se caractérise par une faible quantité de radicaux libres (source de vieillissement accéléré), en raison notamment de la restriction calorique. Elle absorbe moins de calories, se nourrit mieux et ne montre pas de signe de malnutrition.  

Le régime méditerranéen pratiqué dans la zone bleue de l’île d’Ikaria (en Grèce) n’est pas directement comparable à celui des Japonais, car il inclut chaque jour du fromage (brebis et chèvre) et un verre de vin rouge. En revanche, le sucre, les céréales raffinées et la viande y sont quasiment absents.

Les bienfaits de la restriction calorique

Selon les études scientifiques réalisées sur les souris, une alimentation basée sur une baisse de 30 à 40 % de calories augmente l’espérance de vie et réduit la survenue de maladies chroniques. Ces résultats vont dans le sens des secrets de la longévité des centenaires japonais, mais à condition que la restriction calorique soit suivie sérieusement afin de ne pas générer de fatigue ni de carences. Professeur Valter Longo, spécialiste mondial du vieillissement, prône l’intérêt de la restriction calorique, et va plus loin en recommandant une réduction à au moins 12 heures de la période au cours de laquelle s’alimenter (entre 8 h et 20 h par exemple). Par ailleurs, il est préférable de dîner tôt (vers 19 h) afin que la digestion soit bien entamée avant l’heure du coucher. De cette façon, pendant le sommeil, l’organisme est placé dans de meilleures conditions pour assumer d’autres fonctions essentielles, comme l’élimination des toxines.

Une activité physique régulière : l’un des secrets de la longévité des centenaires

Sans surprise, les secrets de la longévité des centenaires s’apprécient aussi par l’exercice physique, qui est indispensable au bon fonctionnement du corps et encore plus lorsque l’on avance en âge. Dans les « zones bleues », cette dimension a été étudiée et a abouti à un consensus : les personnes âgées pratiquent une activité régulière, en général ancrée dans leurs habitudes depuis longtemps.  

Elles ne sont pas nécessairement sportives, mais elles sont actives (à leur rythme). Dans l’archipel d’Okinawa, elles s’adonnent au taikyokuken, un art martial doux proche du Tai Chi. La répétition de mouvements plus ou moins soutenus et plusieurs fois par semaine leur est tout autant favorable qu’un autre loisir physique. Elles marchent beaucoup et certaines continuent d’exercer leur métier d’agriculteur, qui leur a permis de se renforcer physiquement tout au long de leur existence.  

Dans la région montagneuse de Nuoro en Sardaigne, où le nombre de centenaires est bien supérieur à celui de la moyenne italienne, les bergers cheminent tous les jours à travers les sentiers et pâturages pour s’occuper de leurs troupeaux. Comme à Okinawa, cette dynamique quotidienne les maintient en bonne santé, incontestablement.

Une vie sociale et affective pour vieillir sereinement

Les secrets de la longévité des centenaires sont également de nature affective. Les liens, qu’ils soient familiaux, amicaux ou sociaux, sont primordiaux, car ils stimulent l’appétit de vivre et sont un moteur puissant de joie. Une personne âgée trouvera d’autant plus de motivation à se lever le matin si elle est reliée aux autres par des échanges réguliers et de qualité. La solitude subie se vit encore plus mal avec la vieillesse. De plus, les contacts sont très utiles pour limiter les pertes cognitives, qui tendent à s’accentuer avec le grand âge. Au Japon et au Costa-Rica, les familles vivent en communauté, bien souvent dans le même lieu, ce qui permet aux aînés de côtoyer des plus jeunes et de sentir la vie autour d’eux continuer. La tradition accorde une place clé à la solidarité inter-générationnelle et au respect des anciens.  

Grâce à cet article, vous en savez plus sur les secrets de la longévité des centenaires. Les modèles présentés sont spécifiques pour des raisons culturelles et géographiques et donc difficiles à reproduire, mais ils nous encouragent à revenir aux fondamentaux pour retrouver une hygiène de vie plus qualitative. Vous l’avez compris, les deux enseignements clés à retenir sont les suivants : bien manger et bouger. À vous de jouer !  

Pour vous documenter sur la santé naturelle, visitez les différentes rubriques de notre blog.

Nos conseils littéraires :

Le régime de longévité, Editions Babel, Pr Valter Longo

Manger vrai, Thierry Souccar Editions, Pamela Ebner

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